Pour voir les oeuvres de Gilbert Peyre, son site:en effet, si Gilbert m'avait bien autorisé à publier des photos, l'ADAGP n'était pas de cet avis!

Dans ses propres sculpturOpéras, comme dans ses installations plastiques, Gilbert Peyre fait vivre ses machines désirantes, tendres, fragiles, émouvantes et dénonce avec un humour teinté de surréalisme l'agitation dérisoire de notre société qui n'en finit pas de se prendre au sérieux. A la fois Plasticien, Metteur en Scène, Visionnaire, Magicien, cet artiste inclassable marie avec grâce les technologies, le drame, la poésie, l'absurde, et avec rien, nous dit tout.
Depuis, j'ai rencontré Gilbert et travaillé avec lui dans le cadre d'un stage, "Poule Attacks", organisé par mon association Auberfabrik.On peut voir les images dans la galerie.

On peut voir les sculptures de Gilbert dans le film de Jean-Pierre Jeunet : "Micmacs à tire-larigot" et 3 nouvelles créations pour l'exposition "Les animaux musiciens" d'Antonio Fischetti du 17 au 22 novembre 2009 au Conservatoire des Arts et Métiers de Paris.

Petite interview

Pouvez-vous vous présenter ?
Artiste autodidacte électromécanomaniaque, je crée des sculptures animées, électroniques, mécaniques, pneumatiques, que j’intègre désormais à mes propres spectacles, appelés sculpturOpéras. Je suis artiste depuis 30 ans.

D'où viennent vos idées, ce mélange des genres, des matériaux ?

Tout petit déjà, je créais des spectacles de cirque, des projections de ciné, avec mes frères, je fabriquais des objets. Je n’aime pas travailler le bois (trop de poussière), je suis attiré par le métal, par tout ce qui est déjà abîmé par le temps, rouillé. J’aime donner vie à mes envies, mes images, et j’utilise n’importe quelle matière, du moment qu’elle correspond bien à ce que je veux retranscrire, qu’elle « me parle ».

Pourquoi en êtes-vous venu à mettre en scène vos objets ?

J’ai toujours plus ou moins mis en scène mes expositions, je suis attiré par la musique, j’ai des idées très précises sur ce que je veux en matière de sons musicaux, je ne suis pas musicien, mais, étant Plasticien, je projette mes idées, mes images, et c’est de l’Art Plastique que je fais, un mot précis me plaira car il sonnera à mon oreille comme une touche de couleurs sur un tableau. Au début, je fabriquais entièrement mes objets, de la roue dentée au personnage et c’était mécanique ; puis, j’ai appris en 1 mois l’électronique, et j’ai utilisé ce moyen pour animer mes créations, j’ai investi dans de la pneumatique, j’ai évolué. Les galeries sont trop paternalistes, je suis bien trop indépendant, et comme de plus en plus, mes œuvres sont des installations-performances, j’aurais été à l’étroit dans une galerie. Dans un opéra personnel, j’ai les mains libres, je suis mon propre patron.

En quoi votre univers est-il différent du théâtre d'objets, de marionnettes ?

Ce sont mes propres objets qui sont les véritables protagonistes, les chanteurs lyriques sont en arrière plan, ils prêtent juste leur voix aux sculptures. C’est de l’Art Plastique mis en scène, avec humour, poésie et dérision.

Avec vos sculpturOpéras, avez-vous un message à faire passer ?

Je ne cherche pas à plaire, ni à faire passer un message, je fais, c’est tout, sans prétention, les gens, après, en retirent ce qu’ils veulent. Je suis quelqu’un de très simple, qui ne se prend pas la tête, je transmets mes émotions dans mes spectacles, les sculptures parlent pour moi, qui suis peu bavard et n’aime pas parler de moi.

Vous pouvez voir la vidéo de "mangemange" sur YouTube.

Gilbert PEYRE(1947) , l'électromécanomaniaque.

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